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Ce que j’ai peint

La dernière fois que j’ai écrit, j’en étais à explorer comment peindre dans ma nouvelle maison, en faisant le meilleur usage de ce petit bateau. Verdict : ça fonctionne à merveille ! La lumière à l’intérieur est fantastique et ce qui pique mon intérêt, infini. Je dois aussi me déplacer toutes les deux semaines, ce qui signifie un nouveau cadre, un nouvel éclairage, de nouveaux potentiels à chaque fois.

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Révélation: mes rideaux mon fascinée. D’habitude je n’aime pas vraiment peindre les tissus, mais cette fois, c’était comme si je peignais la lumière directement. Les rideaux semblaient la révéler, comme jeter des draperies sur l’homme invisible et soudainement réaliser sa présence physique. L’air ressemblait alors à de l’eau, poussant à travers les rideaux de l’extérieur, prêt à éclater et à déborder dans le bateau à tout moment... Un vrai plaisir de me perdre dans ces pensées en les peignant !

J’ai aussi peint la lumière directement. J’ai apprécié attraper ses diverses humeurs tout au long de la journée. Douce et timide entrant par la porte le matin. Jetant des diagonales vives sur ma cuisine en fin d’après-midi. Dansant avec des ombres autour de ma chaudière. Inspirant un autoportrait dans ses dernières heures.

Cultiver un jardin et accueillir de petites plantes dans ma maison m’a donné une excellente raison d’explorer en peinture ces nouveaux sujets. Par nature si beaux sujets, ils se sont aussi révélés libérateurs : la ressemblance n’est pas cruciale, ce qui donne plus de place au design, à la composition, au rythme... Je commençais ces peintures en observation directe, puis laissais mon cœur ajuster les formes et les couleurs, loin du sujet original, pour servir la peinture elle-même.

De même, j’ai essayé mes premiers croquis en plein air. Timidement sur le canal dans un premier temps, avec plus d’enthousiasme dans la campagne plus tard. Je trouve difficile de ne pas être submergé par l’espace ouvert, et la plupart du temps j’ai fini par peindre mes amis tandis qu’eux peignaient l’espace !

J’ai également eu la chance de les peindre, mes amis, à travers des sessions plus officielles durant lesquelles nous posions les uns pour les autres. Ces séances sont toujours un vrai bonheur, aussi pour l’occasion créée de discuter et partager de précieux souvenirs; mais je crois réalisée que ce que je souhaite réellement peindre est encore moins contrôlé; il s’agit de la vie normale, la vie quotidienne. J’aimerais peindre la vie telle que je la vis.

Il y a forcément eu un bon nombre d’autoportraits. La plupart du temps ce ne sont que des études, des prétextes pour explorer différents aspects de la peinture. Que ce soit une nouvelle palette, une application ou un processus différent.

Le processus est similaire lorsque je travaille à partir de mes photographies d’enfance. Il s’agit de jouer avec les couleurs, les atmosphères, les degrés de simplification ou d’abstraction, les juxtapositions.

Oh, et un autre livre pour enfants a également été démarré ! Il s’agit d’avantage d’un portfolio hétérogène que d’une oeuvre cohérente, via lequel j’ai pris plaisir à explorer différents médiums et styles, page après page. Pas encore fini, je le partagerai vraiment après un peu plus de travail.

Quel bonheur d’avoir la Peinture pour companion ❤️
(ainsi qu’un doudou dramaturge)

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