La Fédération et les Sociétés d'Artistes jouent un rôle important ici aux Royaume-Uni. C'était très intéressant d'y voir plus clair grâce à des conversations ouvertes, l'opportunité d'assister aux coulisses des expos, aux vernissages ainsi qu'à la soirée de Noël. Autant de chances de comprendre que ces sociétés peuvent être un endroit de soutien et référence pour les artistes qui s'y sentent résonner. Ce n'est ni un passage obligé, ni un environnement froid et figé, mais des groupes qui sont à la foi ancrés dans le temps et dans le souci de se renouveler, pas évidents à définir mais intéressants à connaître: dans un monde de l'art toujours changeant, qui sait quel rôle ces sociétés continueront à jouer ?

Ces dix derniers mois ont été riches en opportunités pour rencontrer des artistes dans leurs studios. J'étais chanceuse de pouvoir me rendre à celle de Tim Benson dans le studio qu'il loue et s'apprêtait à partager ; Tina Jenkins et Mark Nader dans une maison d'artistes ; dans la grange transformée en atelier d’Alex Hirtzel ; ou encore sur une rame de métro pour croquer aux côtés d'Adebanji Alade. Chacun s'est montré merveilleusement généreux, partageant leur cheminement, difficultés et astuces, nous encourageant dans cette voie qui bien souvent est à auto-inventer. J'étais également incroyablement chanceuse recevoir des retours sur mon travail par Andrew James lors d'un entretien. Je suis si reconnaissante pour chaque personne qui nous a donné de leur temps et énergie (et ceux auxquels je n'ai pas pu me rendre: Ben Johnson, Philip James, Ken Howard, James Bland).

Quel privilège ! Ce projet a culminé en une exposition collective et je ne le réalise toujours pas. J'étais sincèrement impressionnée par le travail de chacun et le succès de la présentation : une synergie de groupe se percevait tout en mettant en valeur les individualités. Au delà de l'exposition en elle-même, c'était l'occasion de comprendre davantage les délais et contraintes de tels projets : quand et comment s'occuper des revues de presse, invitations, catalogues et produits dérivés.

Je ne suis pas du genre à me prendre trop au sérieux, mais je fais certainement les choses avec sérieux : je suis si heureuse de pouvoir faire ce que j'aime et si reconnaissante des opportunités qui se présentent, je veux en profiter au maximum. Créer mon profile d'artiste pour le site des Mall Galleries, prendre l'habitude de rédiger du contenu pour le blog, oser soumettre des œuvres aux différentes compétitions (et avoir la joie d'exposer trois gouaches à l'exposition annuelle du RI !) ont été autant d'étapes importantes et encourageantes, m'apprenant à croire chaque fois un peu plus en moi-même et mon développement.

En plus ambitieux, pour le dernier jour de l'exposition, Paulina et moi avons animé un atelier de trois heures pour monter que peindre un Portrait à l'aquarelle est à la portée de chacun.

(pour l'occasion j'ai conçu un guide que vous pouvez télécharger ici -en anglais)

On apprend tellement les uns des autres, et cela a été prouvé une fois de plus ! C'était d'ailleurs l'essentiel de ce projet : en tissant des relations avec des artistes qui sont à un moment similaire de leur parcours, on a pu comprendre directement comment ces sociétés peuvent naître de telles points communs et projets.
La pluralité de nos parcours était en soi merveilleusement inspirante et libératrice, preuve qu'il n'existe pas un chemin unique pour faire de l'art, et que dès les premières moments, la passion et l'implication se voient et paient.

Je suis tellement reconnaissante pour cette expérience qui m'a apporté bien plus que je n'aurai pu imaginer, et heureuse d'avoir "osé" envoyer ma candidature il y a un an.

Un immense merci à Elli Koumousi pour avoir imaginé et rendu possible ce projet, et à tout ceux qui ont aidé aux Mall Galleries.

Merci ~

( légende non-nécessaire : j'étais très très heureuse à l'expo → )