Landing
L’opportunité inattendue d’exposer cet été m’a amené.e à achever plusieurs peintures jusque là « en graines » afin de les présenter à Landing (arriver/atérir),
à Oriel Saith, une onuvelle galerie de la petite ville de Cardigan.
- Catalogue d’exposition -
Je suis arrivé.e dans l’ouest du Pays de Galles en mars et c’était la première fois que je partageais ma peinture localement, ce qui me semblait être la meilleure façon d’arriver / to land. Depuis mon arrivée ici, j’ai rencontré des êtres humains merveilleuxses à travers la danse, le jardinage, l’aide à la personne et d’autres moments de la vie – et j’avais hâte de partager mes peintures avec ces nouvelles rencontres, car pour que quelqu’un me rencontre pleinement, partager mes peintures me semble essentiel.
Landing a été cette opportunité, une exposition pour me présenter et marquer mon arrivée complète. De plus, depuis mon arrivée dans cette vallée et ma communauté actuelle, j’ai ressenti un sentiment de sécurité que je n’avais jamais ressenti auparavant – en mars, je me souviens avoir pensé « j’entre enfin dans ma vie » ; atterrissant dans la trentaine avec un cœur plein d’espoir.
Les 15 peintures présentées ici sont toutes assez récentes et 10 d’entre elles montrées pour la toute première fois - jusqu’au point que 4 de ces peintures étaient encore « en cours de réalisation » jusqu’au matin même de l’ouverture !
C’était la première fois que j’avais une exposition dans la durée (habituellement à Londres, la location d’une galerie est bien trop chère pour justifier une exposition de plus d’une semaine), et quel plaisir ! Cela m’a donné l’occasion de rencontrer de belles personnes, locales ou de passage, en pouvant apprécier le plaisir de l’expo une fois passées quelques montagnes russes de stress et de fatigue. Car exposer son cœur ainsi n’est pas chose facile !
Daughter & Sea
Huile sur lin, 65x40cm £850
Daughter & Sea - Daughter & Sun
J’avais présenté ces deux-là dans l’exposition précédente The Pause Before à Londres,
Le motif d’un.e enfant, seul.e sur la toile, apparaissant triste ou fermé.e, est récurrent dans mon travail – iels essaient d’équilibrer la solitude en rêvassant – la réalité qui les entoure se transforme en espaces imaginaires aux couleurs vives et de formes apaisantes.
Iels apparaissent d’abord sous forme de petits gribouillis, recouvrant mes carnets de croquis au fil des ans.
Finalement, iels prennent vie en la peinture, leurs expressions et leurs gestes changent au fur et à mesure que je superpose les coups de pinceau, jusqu’à trouver « le bon ».
À partir de là, j’ai le sentiment de les rencontrer et mon travail consiste à prendre soin d’elleux, à respecter leur humeur, à l’accueillir et à faire de mon mieux pour leur donner de l’amour.
Daughter & Sun
Huile sur toile, 100x50cm sold
Je n’arrive pas à croire que ce tableau ait trouvé un nouveau foyer, quelle émotion. Se séparer d’un tableau est loin d’être facile et j’ai souvent besoin de « dissocier » un moment et de ne pas ressentir mes émotions (car les ressentir pleinement serait torp déchirant), mais au bout du compte, après un certain temps, lorsque je me sens ancré.e, je ressens en fait beaucoup de joie : réaliser que j’ai pu mettre en forme des parties de moi-même à travers l’acte de peindre, et que d’autres humains s’y connectent à leur tour, me semble être une façon très précieuse de vivre cette existence.
Sea Daughter
Huile sur bois, 64x38cm £800
C’est assez amusant et salutaire que de telles réalisations soient au final si simples et effectives : mes peintures sont plus heureuses lorsque mon esprit ne s’immisce pas trop dans leur processus de création, et le-dit processus est beaucoup plus agréable lorsque je n’en doute pas à chaque seconde – qui l’aurait cru ? Maintenant, “plus qu’à” mettre ces apprentissages en pratique avec le reste de la vie..!
Sea Daughter
Par un processus similaire à celui des deux tableaux ci-dessus, ce troisième tableau est apparu. Son point de départ est également un paysage de bord de mer tandis que la pose m’était initialement apparu il y a des années dans mes carnets de croquis (dernière image du carrousel ci-dessous) et j’avais essayé plusieurs fois de la transformer en peinture, sans succès jusque là, “son” moment était cet été. Vous pouvez voir que la posture du croquis initial s’est retrouvée en partie dans le tableau Daughter & Sea ci-dessus. Trouver son visage, son expression aura pris du temps mais je suis vraiment heureuxse d’avoir persévéré. La voici maintenant, la petite sœur, consciencieuse et en interaction avec l’Univers, laissant son imagination transcender les proportions et l’illusion de la séparation – you go girl!
L’apprentissage ultime de l’été a été de me laisser peindre ‘comme ça vient’, sans me mettre en travers de mon propre chemin à questionner et juger chaque décision. J’essaie de faire la pratique quotidienne de garder mes pensées pures lorsque je peins, de faire confiance au processus. Cette peinture fut un excellent exercice pour cela, avec de nombreux choix qui « se sont produits comme ça, d’eux-même », certains sont restés, d’autres ont changé et ont été recouverts – tout cela m’a permis d’observer qu’avec la peinture, chaque décision reste pour toujours, même si la plupart d’entre elles ne sont plus directement visibles – en fin de compte, chaque marque est préservée sous la surface, et on peut méditer sur le fait que chacune de ces « mauvaises décisions », fausses routes ou de détours ont été nécessaires pour que le résultat final émerge.
Parce qu’il est bien facile de faire confiance au processus lorsque celui-ci se déroule manière tangiblement positive, mais tout l’exercice est d’apprendre à faire confiance au processus de manière inconditionnelle, même lorsque la peinture passe par un stade chaotique.
Concrètement, je n’étais qu’à une semaine de l’exposition, je n’étais toujours pas sûre de la direction que prendrait cette peinture, et j’étais très stressé.e à cause de cela – et l’antidote a été de calmer mon esprit pendant que je peignais en concentrant mes pensées sur un petit mantra de “faire confiance”, afin que mon cerveau ne gêne pas ma main pendant que je peignais : comme par magie, cela s’est traduit par des sessions beaucoup relaxantes et ludiques, et a permis à cette peinture de se trouver et d’apparaître.
Monster (friend)
L'une de mes peintures les plus récentes, l'une de mes préférées - et cela me fait me sentir un peu protecteurice envers elle car j'ai l'impression que les images et les écrans ne lui rendent pas justice, ni les mots que je trouve pour l'accompagner.
Une fois de plus, j'explore le motif d'un enfant solitaire qui est d'abord apparu sous la forme d'un gribouillage (dernière image ci-dessous), puis dans une petite esquisse à l’acrylique (avant-dernière image ci-dessous, Monster (friend) study, acrylique sur toile 80 £) avant de finalement prendre forme à l’huile.
Une personne a mentionné que ce tableau lui faisait penser à la ligne floue entre le désespoir et la relaxation profonde - quelque chose à voir avec l'abandon, je suppose ? Beaucoup de ces peintures d'enfants puisent dans les sentiments de solitude, de difficulté à faire face et d'ennui, mais il est vrai qu'ils transforment toujours ces moments en rêves créatifs et en projections, voyant des amis dans l'ombre, des taches sur le mur, des formes dans leur environnement.
Il y a quelques années, lors d’examens médicaux qui m'ont fait peur et pour lesquels j'ai dû trouver des moyens de m'apaiser malgré le stress, j'ai réalisé que j'avais appris à m'ancrer en cherchant dans la pièce toute forme qui pourrait devenir une une présence amicale - permis l'équipement médical et les tâches au plafond, je trouvais mes ami.es. Mon esprit savait bien que ce n'était que des projections, mais mon cœur se sentait moins seul en conséquence.
Ce tableau s'y réfère, avec la dualité que les ombres et les monstres (comme pour l'équipement médical) peuvent être intrinsèquement effrayants, mais aussi une consolante compagnie. Car dans le besoin, une compagnie effrayante est toujours mieux que pas de compagnie du tout ! Car en fin de compte, c’est la solitude le véritable monstre effrayant ! Bouh
Monster (friend)
Huile sur bois, 61x40cm £700
Carningli Solstice
Cette peinture a été créée pour le solstice d’été, se joignant à l’autel qui accompagnait mon amie Amanda et la cérémonie qu’elle orchestrait vpour l’occasion. Cela s’est passé dans la communauté où je vis maintenant. Au fil des saisons, nous nous réunissons pour célébrer, en musique et histoires, le passage du temps et notre lien avec la terre.
Pour créer cette œuvre, Amanda avait partagé avec moi quelques mots et motifs issus du comte qu’elle s’apprêtait à raconter et j’ai réalisé cette image en réponse. Une peinture d’imagination, ancrée dans l’endroit que j’appelle désormais home.
Carningli Solstice
Huile sur bois, 30x62cm £250
Healing
Acrylic sur bois, 37x83cm £900
Healing
Je peins avec mes tripes bien plus qu'avec mon esprit; laissant parler les émotions et intuitions à travers les coups de pinceaux. Les mots ne viennent qu’ensuite, méditant sur les potentiels de ce que pourrait être le tableau. Rien de tout cela n'est préscriptif. Lisez ce qui suit seulement si cela vous inspire, mais je vous en prie voyez en mes tableaux ce que vous voulez y voir - j’aime que mes peintures soient des invitations à la rêverie et aux émotions, chacun.e y trouvera son propre miroir.
Healing est l'une de mes premières "grandes" peintures de 2024 : sans surprise, comme une grande partie de mon travail, elle est d'abord apparue sous forme d’un gribouillage peint dans mes carnets de croquis (voir la dernière image du carrousel ci-dessous), un fond bleu d'où émergeait cette silhouette penchée et ce bras la rattrapant - j'ai été frappé.e par l'émotion que j'ai vue (projeté) en elle et ai voulu explorer cela plus loin. Une première version à l'huile a apporté quelques questions supplémentaires à ce motif visuel, puis quelques semaines plus tard, j'ai finalement cristallisé certains de ces potentiels à grande échelle à l'acrylique - c'était la première fois que j'utilisais ce médium pour une pièce de cette envergure.
Dans la continuité de ces itérations et échelles successives, cette peinture se joue de l’imbrication d'un tableau dans un tableau. Elle comporte aussi une amulette beaucoup plus grande que nature que j'avais accrochée à la punaise qui maintenait elle-même l’étude au mur - cela fait partie de ma joie dans mon atelier : arranger mes objets autour des tableaux, en trouvant les couleurs et formes correspondantes, comme sur un autel. Cette amulette a été collectée au Népal lors de mes voyages en 2023 et contient depuis les cendres des feux cérémoniels qui m'ont aidé.e à avancer dans mon parcours personnel.
Dans ce motif, je voulais aborder la complexité de la guérison. Le bras, représentant du passé, est encore emmêlé avec la silhouette - la poussant-elle en avant ou la retenant-elle ? S'échappe-t-elle ou est-elle sur le point de tomber ? La peinture m'offre la possibilité de me connecter à ces dualités et à ces sentiments, sans avoir à être aussi directe ou décisive que le langage l'exigerait.
Amulets,
Huile sur bois, 33x20cm £450
Amulets
J'ai intitulé quelques tableaux comme ça, m'adonnant à des nature-mortes de mes objets porte-bonheur - une pause reposante entre le travail d'imagination qui me demande beaucoup, ceux-là me rappellent la joie de l'observation directe (pour 50%, puis bien sûr je ne peux pas m'empêcher de divaguer !).
Ces amulettes sont accrochées dans ma voiture, au-dessus de mon lit et de mon rétroviseur - la végétation derrière correspond à l'arrière-plan lorsque je me gare la nuit, arbre et buissons, ma maison.
Celle-ci est un parfait exemple du genre de tableaux que je finis par créer lorsque je parviens à sortir mon jugement de l'équation. Il n'y a pas si longtemps, je ne me serais pas permis de le peindre de cette façon - j'aurais eu l'impression que je devais m'en tenir à une représentation plus directe, que les marques qui ne peuvent pas être justifiées et ne sont pas "assez sérieuses" pour être conservées. Heureusement, j’ai réussi à continuer à peindre malgré mes pensées, et cela m’a conduit à m’aventurer en dehors des « règles » que je m’étais auto-imposées.
Quelque chose est en train de changer en moi : car même si j’avais déjà pu peindre des images semblables par le passé, ce n’est que très récemment que je peux le faire avec un esprit apaisé. C’est comme si dorénavant je comprenais que ces marques viennent d’elles-mêmes dans un état de flow, et que mon rôle est de prendre le siège passagé et de laisser les choses se produire, c’est tout.
Baby Suzy
Peindre mes photos d'enfance me permet une autre forme de pause entre mon travail d’imagination. Avec une référence, ici une image imprimée, une nature morte ou n'importe quelle œuvre d'observation, l’enjeu créatif prend une autre saveur.
Avec ces références photographiques, je réinvente en quelque sorte ma propre nostalgie, revisitant des souvenirs et sélectionnant les parties de moi-même auxquelles je veux me connecter à ce moment-là à travers la peinture.
Autant dire que j’adore peindre mon front ! Vous l’avez peut-être remarqué, il alimente considérablement mon travail d'imagination ; on peut souvent y trouver un visage dans l'ombre avec des traits à faible contraste et un croissant de lumière sur le côté du visage ou le front. Je tire beaucoup de joie de ces simplifications ; pour des portraits qui peuvent sembler intimidants et complexes, souvent la simplicité finit par être l'illusion la plus efficace.
Et pour accompagner ce magnifique front : mon cher doudou Mia et un sac de pop-corn.
Baby Suzy
Huile sur bois, 15x15cm £250
Peasant Girl (Imbolc)
Huile sur lin, 77x35cm £800
Peasant Girl (Imbolc)
Plus tôt cette année, j’ai passé quelques mois dans le nord du Pays de Galles. Les paysages époustouflants étaient malheureusement alourdis par une situation de vie assez difficile, car ce pourquoi je m’étais porté.e volontaire avec enthousiasme « sur papier » s’est avéré être bien prome différent dans la réalité. Mais heureusement, la vie n’est jamais toute noire : j’ai fait de belles rencontres et assisté à des rassemblements émouvants, au cours desquels, à travers différentes modalités (méditation, danse, lamentation), nous nous réunissions le temps d’une soirée, nous rappelant comment être profondément & simplement humain.es.
L’un de ces moments magiques s’est produit pendant Imbolc, à mi-chemin entre le solstice d’hiver et l’équinoxe de printemps – lorsque les graines commencent à se réveiller des profondeurs de l’hiver mais n’ont pas encore germé ; une anticipation de toute l’énergie qui est sur le point d’arriver avec le printemps, un rappel que les jours s’allongent, que le soleil sera plus chaud, que les choses vont devenir un peu plus faciles. Alors que nous dansions ce soir-là, un bougeoir faisait vibrer la lumière au milieu de la pièce. J’ai été touché.e par ce motif dont les formes négatives et les ombres semblaient tout aussi présentes que les petites figures solides, bras dessus, bras dessous – une sorte de connectivité kaléidoscopique.
Je me suis accroché.e à ce souvenir visuel en le peignant sur une petite carte quelques jours plus tard (dernière image du carrousel ci-dessous) et j’ai patienté jusqu’à ce qu’il soit temps de « le peindre en grand ». Quelques mois plus tard, j’ai trouvé un cadre allongé dans un dépôt vente. Le cadre contenait une reproduction imprimée de la Paysanne de William Bougreau (apparaissant également sous le titre de la Jeune Bergère), indiquée par une petite plaque gravée. Ce titre m’a amusé.e, à mesure que la figure émergeait lentement dans ma peinture, m’apparaissant comme s’il ne s’agissait pas d’une personne singulière mais qu’au contraire iel contenait une multitude.
D’ailleurs, une des personne de ma communauté, en découvrant cette peinture, m’a mentionné qu’elle pouvait voir dans cette silhouette un peu de nous toustes qui vivons ici. Ca m’a plu - une ode aux paysannes des temps modernes : des humaines aux personnalités distinctes liées au souvenir d'un savoir ancestral: individuel et universel.
Day Dream
Un petit croquis à l’acrylique sur papier en réponse à un appel à projets « Mini » (moins de 10x10cm) organisé par Rose Sanderson avec qui je partage mon atelier. L’acrylique est encore relativement nouveau pour moi et c’est un réel plaisir de m’y familiariser.
Au fur et à mesure que je développais ma pratique de la peinture,il y a eu plusieurs années durant lesquelles j’étais plus à l’aise avec un crayon qu’avec de la peinture, frustrant puisque mon envie était de créer en couleurs. Il m’a juste fallu être patient.e, mettre de côté mon matériel de dessin pendant un certain temps pour me concentrer sur le fait de devenir plus à l’aise avec la peinture. Et ca a payé ! Je me sens désormais suffisamment à l’aise en peinture pour pouvoir explorer ce que je souhaite . Loin d’être un point final, car j’espère ne jamais cesser d’être curieuxse, d’observer et d’apprendre davantage – mais dores et déjà quel bonheur !
Day Dream
10x9.5cm, acrylique sur papier - £140
Panther
17 x 33 cm, huile sur lin - £300
Panther
Celle-ci, peinte l'hiver dernier, est une somme de multiples rêveries venant de directions diverses : un croquis acrylique basé sur de vieux souvenirs d'une séance de dessin d'après modèle vivant ; mon frère pointant les formes abstraites dans le ciel du croquis, nous deux nous souvenant d'une grande panthère bleue dans l'un des livres qui ont imprégné notre enfance (c'était en fait un chien) ; des expériences d'énergie féline, quelque chose de farouchement aimant et protecteur... à travers des itérations, ce tableau a été peint - voici sa forme actuelle, mais je ne serais pas surpris.e de la voir changer ou exister dans de nouvelles versions un jour !
Resting
Son point de départ remonte à cinq ans, dessiné un soir alors que mon amie posait. Quelque chose dans cette pose m’a particulièrement marqué.e et je l'ai reproduite à plusieurs reprises (Panthère ci-dessus en est imprégnée). Cette fois, je l'ai peinte à la gouache, sur un morceau de carton pendant mon séjour en Turquie début 2023. Se fondant paisiblement dans son environnement, cette silhouette trouve un apaisement dont je ne pouvais que rêver à l'époque - mais je suppose que de réussir à trouver cet état en peinture était une façon de commencer à le trouver pour moi-même.
La peinture a trouvé sa place sur un morceau de bois appartenant à ma grand-mère (à côté des cadres-tiroirs), les tâches et le grain du bois complétant le tableau. Un peu plus tard, ce petit cercle peint a fini par rejoindre naturellement cette composition.
Resting
12 x 17 cm, gouache sur carton monté sur bois - sold
Gabe & Han
16 x 22 cm, huile sur lin - sold
Gabe & Han
Lorsque j’ai quitté le Nord du Pays de Galles pour descendre là où je vis actuellement, ma première étape fut de passer quelques jours dans une éco-communauté, qui ouvre ses portes une fois par mois pour des opportunités de bénévolat d'une semaine. Après un hiver difficile, j'y retrouvais de l'espoir - j’y rencontrais des personnes adorables qui prenaient soin de la terre et des un.es des autres. Les journées étaient très riches et équilibrées par des soirées calmes pendant lesquelles je peignais, découvrant la pièce et ses habitants un peu plus à chaque croquis. Ces peintures simples / sans enjeu font partie de mes activités préférées, elles sont ma façon de me connecter au moment présent en ralentissant le rythme de la vie - cela me permet également de me connecter avec les autres sans avoir à passer par le language (je peux parfois être trop timide ou fatigué.e pour cela).
Healing, study
14 x 30 cm, huile sur lin - £220
Healing study
J’ai déjà parlé de ce motif pour sa grande version ci-dessus, voici sa deuxième itération, à l’huile sur lin dans laquelle je commencais à explorer l’inclinaison du personnage, la distance entre ellui et le bras, et un décalage par rapport à la palette de couleurs d’origine. Le tableau vit maintenant dans un cadre-tiroir, accompagné de mes petits objets.
Nathalie warm light
Un croquis d'après nature peint un an auparavant en Provence avec le Dulwich Art Group & School, grâce à Nathalie posant sous un magnifique soleil de fin d'été. Un croquis rapide à l'huile sur papier qui m'a rappelé combien j'aime peindre des humains d'après observation directe et combien j'ai eu de la chance de passer autant de temps avec des modèles pendant ma formation.
Ce qui m’émeut, c'est que ce tableau a maintenant été acquis par le monsieur dont je m'occupe en tant qu’aide à la personne ; il a gentiment tenu à venir voir l'exposition, et même si sa vue décline, je pense que ce tableau était probablement d'une échelle et d'un degré de détail parfaits pour sa vision, et lui rappelait une autre de ses aidantes.
Nathalie, warm light
21 x 15 cm, huile sur papier - sold
À chaque peinture sa maison
Comme je l’ai expliqué plus haut (avec Daughter & Sun), se séparer d’un tableau engendre des sentiments complexes, mais c’est fondamentalement la raison pour laquelle je fais ce que je fais, pour partager une connexion qui va au-delà du langage, en offrant un support à la rêverie, une invitation à se connecter à nos émotions, à nos souvenirs et à notre imagination.
Si l’un de ces tableaux vous parle, j’en serai extrêmement touché.e.
Et si vous souhaitez devenir leur forever home, voici la liste de ceux qui sont encore avec moi:
- Daughter & Sea
- Sea Daughter
- Monster (friend)
- Healing
- Carningli Solstice
- Amulets
- Peasant Girl (Imbolc)
- Day Dream
- Panther
- Healing study
Baguette magique fabriquée par ma chère amie Flo pour m’accompagner le soir du vernissage,
comme j'ai de la chance ❤