Livre pour enfant

No Nose Rocking Horse

En septembre, j’ai fini mon premier livre pour enfants. C'est quelque chose que j'ai toujours voulu essayer, sans jamais savoir comment m'y prendre. Quelques mois plus tôt, j'ai eu la chance de recevoir ce superbe texte écrit par Pascal Colman et j'ai immédiatement su que je voulais l'illustrer.

Ci-dessous, je reviens sur le processus entrepris ; les similarités avec mes études précédentes et ce que j’ai appris de cette nouvelle aventure !

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Le processus, de la première lecture en juin à l'achèvement en septembre.

  • J'ai laissé les idées venir d’elles-mêmes au cours des premiers mois, utilisant le dessin seulement pour étudier mes sujets (par exemple, apprendre à dessiner des chevaux à partir de statues lorsque j'étais à Rome).

  • J'ai commencé à griffonner des vignettes / planches d'humeur. J’aime la façon dont le texte joue avec le rythme et les silences : j’ai opté pour un format allongé qui me permettait d’explorer des compositions ‘temporelles’.

  • J'ai commencé à découper le texte, à séquencer planche par planche, en intégrant tout, y compris les blocs de texte. Globalement restée fidèle à ce plan.

  • J'ai acheté du papier pour aquarelle, l'ai découpé au format et je l'ai emporté avec moi en vacances en Écosse. Une belle opportunité d’avancer sur le crayonné. Passer à l'échelle réelle présentait de nouveaux défis car je devais résoudre et «geler» dans une seule réponse beaucoup de choses qui étaient encore des éléments flottants jusque-là.

  • De retour à Londres, il était temps d’encrer, travaillant sur plusieurs pages à la fois.

  • Je n’ai pas d’expérience en matière de reliure, et ai donc improvisé, en groupant les feuillets en quatre segments. J’ai créé la couverture en tissus sur laquelle j’ai pu peindre et broder.

  • Tada. Ou presque. J'étais très heureuse de partager l'original lorsque cela était possible, mais en raison de limitations matérielles évidentes, je voulais également faire des copies, pour le plaisir de le partager. Je l'ai numérisé, harmonisé quelque peu dans Photoshop et j’ai assemblé l’ensemble dans InDesign pour en imprimer quelques tirages.

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Illustrer cette histoire était une grande première mais m'a aussi rappelé mes précédentes études, dans le processus de réflexion et de développement:

  • Formée pour le montage audiovisuel, j'aimais aussi des tâches de pré-production telles que le story-board. Pendant que je travaillais sur mes vignettes, le vocabulaire était similaire: panoramique ou prise de vue inversée, gros plan, une image éditée de manière «sautée»…

  • J'ai également travaillé dans les jeux vidéo pendant une courte période, ce qui m'influence là aussi : défilement en parallaxe, plateformes, scènes et éléments interactifs sont dans mon imaginaire.

  • Dernièrement, la gravure a été assez présente dans ma pratique. C'est probablement pourquoi tout m'est venu à l'esprit en noir et blanc, avec une combinaison de lignes (pointe sèche) et de tons (aquatinte).

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Une chose est sûre, j’ai énormément appris en le faisant ! Techniquement, et aussi vis à vis de ce que j'aime et ce que je n'aime pas :

  • J'adore les collaborations ! Sur les projets solo, il y a des voix internes à combattre tandis qu’ici j'avais un but : l’histoire m’avait émue et mon travail permettrait de la partager à d’autres.

  • Je suis à l’aise sur Photoshop, mais je ne pense pas que j'aurais aimé créer ce livre via un ordinateur. À bien des égards, les logiciels auraient empêché les défauts et offriraient des moyens de perfectionner une image. Pour autant, je trouve que la capacité à “défaire / refaire / superposer / ajuster'' offerte par le numérique a quelque chose de tétanisant, tandis qu’avec un médium irréversible comme l’encre, la seule option est d’aller de l’avant. 

  • L'objet physique compte beaucoup pour moi. La taille, la reliure, l'épaisseur, la couverture…. J'aime l'idée de créer un petit monde que l'on peut tenir entre ses mains.

Si vous souhaitez en savoir plus sur ce livre, n’hésitez pas. J’arrive à court de tirages, mais je suis sûre que nous trouverons des solutions si vous en voulez un.

Et bien sûr, si vous êtes éditeur et intéressé… contactez-nous !

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