Sculpture
Je suis à présent dans ma dernière année d'étude dans ce diplôme de Portraiture, commencé il y a deux ans à l'Art Academy. La première année, je me suis concentrée sur la peinture ; l'année dernière, j'ai découvert la gravure ; et cette année, j’essaie la sculpture !
Ci-dessous, vous pouvez lire mes premières expériences avec la sculpture, l'opportunité de travailler d'observation sur dix jours et d’apprendre le moulage ; ainsi que diverses réflexions sur ma relation avec la 3D ; les similitudes avec la modélisation numérique et le concept de dessin dans l'espace. Et pour finir, quelles sont les directions que j’envisage par la suite.
Et si la curiosité vous en dit, j’ai documenté le processus de moulage ici
(avec des photos !).
Depuis cet été, j'explore la sculpture à travers le modelage de l'argile et la taille de pierre. Le premier par l'observation directe, le second par mon imagination.
J'adore ces pratiques tactiles / physiques, qui offrent un équilibre passionnant à la fois cérébral et pratique. J’ai d’autant plus de plaisir lorsque des contraintes techniques obligent à canaliser la créativité.
Le cours que j'ai suivi s’appelle "Sculpture: Observation, Anatomie and Mesure". Nous avons eu dix mardis avec un modèle vivant gardant la même pose pour produire une sculpture à demi-échelle (environ 80 cm).
Nous avons travaillé étape par étape, en commençant par l'armature pour obtenir la proportion et la gestuelle, l’ajout d'argile s’est fait en observant l'anatomie progressivement avant d'explorer le rendu (texture, ombres et lumière) lors de la dernière session.
À la fin de la création en argile, nous avons eu la possibilité d'apprendre à mouler un fragment. C'était le seul moyen de conserver la sculpture : l'armature en métal rendait la cuisson de la terre impossible.
Le processus a duré 2,5 jours et si vous êtes curieux, je l’ai documenté ici.
J'adore la peinture, le fait que ces mondes soient plats et le point de vue fixe. Je craignais de me sentir dépassée par un espace 3D. Il s'est avéré que des points de vue infinis peuvent également être libérateurs à certains égards !
Dans mes tableaux, je suis également très attachée à la forme physique de l'œuvre ; pouvoir la tenir entre mes mains est important ; quelque chose qui est évidemment présent dans le travail 3D.
Je n'étais pas totalement nouvelle en 3D car par le passé j’ai été formée à modéliser pour l'industrie du jeu vidéo. Il y a beaucoup de similitudes entre la modélisation numérique et physique : travailler du simplifié au détaillé, penser aux plans, prêter attention aux transitions et aux contours, ou encore jouer avec la texture et pousser les valeurs.
Il y a aussi beaucoup de différences, positives à mon goût : j'avais l'habitude de me sentir dépassée par les possibilités infinies du travail numérique alors que la sculpture a des limites finies ; il n'y a pas de touche d'annulation “ctrl+Z” , la seule possibilité est d’aller de l’avant.
On dit que sculpter, c'est comme dessiner dans l'espace. Je l’ai ressenti avec évidence : la manière de mesurer, de comparer des relations (horizontales, verticales, angulaires) et l’aide trouvée dans des connaissances anatomique. C'était aussi beaucoup plus intense, car à certains égards, il ne s'agit pas seulement de regarder, mais aussi de comprendre à 360°.
Au-delà du développement de mes compétences d'observation, je suis également impatiente d'apprendre à varier les marques, jouer avec les valeurs, le mouvement, la texture et toutes ces possibilités que je ne connais pas encore.
Les deux cours que j'envisage de suivre pour le reste de l'année portent sur la sculpture et le moulage en réponse à des modèles vivants, ainsi que la sculpture du bois et du métal. J’ai hâte d'apprendre de nouvelles techniques et de développer mes capacités.
Récemment, j'ai commencé à explorer le croisement 2D-3D à travers une peinture qui s’étend dans l’espace. Cela me rappelle l’enfance, où je ne faisais pas de segmentation dans ma manière de jouer ou d’imaginer.
A suivre :)